Sommeil : notre cerveau capable de détecter les voix inconnues !

Le: 2 févr. 2022

Sommes-nous capables d’entendre le bruit ambiant lorsque nous dormons ? Déjà sensible à différents stimuli extérieurs, notre cerveau serait également en mesure de détecter le son de la voix, même en phase de sommeil profond. Une étude récente a permis de démontrer que notre cerveau réagirait différemment lorsqu’il perçoit des voix non-familières.




Publiée dans la revue scientifique Journal of Neuroscience en janvier 2022, l’étude conduite par des chercheurs de l'université de Salzbourg et de Bâle, tend à démontrer que notre cerveau émet plus d’ondes cérébrales en cas de stimuli sonores inconnus.



Un blind test pour dormeurs


L’expérience a été menée sur un groupe de volontaires composé de 14 femmes et 3 hommes soumis à un monitoring complet de leur sommeil appelé polysomnographie.
Cet examen médical consiste à enregistrer différents paramètres durant la phase de sommeil : la respiration, la fréquence cardiaque, la mesure du CO2 expiré, la position, les mouvements du dormeur etc.

Dans le cadre de cette étude, des enregistrements sonores ont été diffusés pendant le sommeil des participants. Les extraits comportaient des voix connues et inconnues, prononçant leur propre nom et des prénoms inconnus.

Ce test a révélé que les voix non-familières ont plus d’effet sur le cerveau des participants que les voix familières en déclenchant davantage d’ondes de grandes amplitudes appelées “Complexes K”. Ces ondes peuvent être liées à des perturbations sensorielles ainsi que des micro réveils pendant le sommeil.

L’étude montre toutefois que la présence de nom familier ou inconnu n’a pas eu de réel impact sur l’activité cérébrale.

Quel impact sur notre sommeil ?


Cette étude a permis de mettre en lumière la sensibilité de notre cerveau à des stimuli auditifs qui lui sont étrangers même en pleine phase de sommeil profond. Un “mode de traitement sentinelle” durant lequel le cerveau gère les processus internes tout en étant capable de traiter de nouvelles informations sensorielles externes. Une alarme interne qui peut être sur-sollicitée lorsque vous dormez dans un environnement aux stimuli inhabituels (tapage nocturne, chambre d’hôtel mal insonorisée etc.) pouvant impacter la qualité de votre sommeil.

Une chose est sûre, avec cette nouvelle étude, l’expression “dormir sur ses deux oreilles” est à nuancer !

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